Annulation d'une table ronde sur le fret à la SNCF

Publié le par pas62


Challenges.fr | 29.05.2008

Le président de la SNCF évoque le refus des syndicats de cheminots de faire évoluer l'actuelle règlementation du travail.

Le président de la SNCF a annulé mercredi une table ronde sur le fret prévue jeudi 29 mai avec les syndicats de cheminots.
Guillaume Pepy a justifié sa décision par le "refus" des huit fédérations de "faire évoluer" l'actuelle "règlementation du travail", qui leur donne "suffisamment de souplesse". Cette position ne permet pas, écrit le dirigeant dans une lettre aux syndicats, de tenir une table ronde sur la restructuration du fret.
Il souligne ensuite la nécessité de "réfléchir davantage aux conséquences de votre expression du 26 mai", une référence à la lettre dans laquelle les huit fédérations de cheminots ont dénoncé lundi le "chantage" et la "pression" exercés par la direction de la SNCF au sujet de la réorganisation sociale de la branche fret.


Vers une augmentation du temps de travail?

Les syndicats accusaient Guillaume Pepy de brandir "le spectre de la concurrence" pour pouvoir modifier les conditions de travail des cheminots, notamment pour augmenter leur temps de travail, alors que, pour elles, la SNCF est "responsable de la situation dégradée du fret et de l'essor des opérateurs privés de fret à qui l'entreprise a sciemment abandonné des trafics".
Mercredi, les syndicats affichaient leur déception. "Je considère que c'est l'entreprise qui refuse de négocier", a affirmé Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots. Il a convié les fédérations à se réunir jeudi "pour apprécier la situation et décider des suites revendicatives à cette situation regrettable". Il présentera à cette occasion des "propositions de mobilisation de haut niveau".

Le dialogue social rompu

Même sentiment de colère du côté de Sud-Rail, deuxième force syndicale de la SNCF. L'entreprise "rompt le dialogue sur le fret" et veut "gagner du temps dans un contexte social général très dégradé à l'approche des vacances d'été", déplore-t-il. Il indique ensuite qu'il se rendra à la réunion et proposera aussi une "action dans les prochains jours".
Jeudi matin à Metz (Lorraine), environ 200 cheminots selon la police se sont rassemblés devant la direction régionale et une trentaine de membres d'une intersyndicale CGT-CFDT-FO-Sud ont été reçus en délégation par la hiérarchie.

Publié dans FRET

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