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 COMPTE RENDU DES NEGOCIATIONS SALARIALES DU 25 JUIN 2009
Lors de la table ronde "Salaires" du jeudi 25 juin, en proposant une augmentation générale des salaires limitée à +0,3% au 1er octobre 2009, soit une augmentation de 6,02 euros bruts par mois, pour un cheminot à la PR 11 (19 centimes d'euros bruts par jour) pour les trois derniers mois de l'année, la Direction de l'entreprise méprise les cheminots. Sur l'année 2009, cela représente une augmentation mensuelle de 0,07% soit, 1,4 € brut par mois, même pas une baguette : minable !
Alors que, au nom de la concurrence, de la compétitivité, de la rentabilité, des dogmes de la technostructure, tout est prétexte pour abaisser les conditions sociales des cheminots et la qualité du service public ferroviaire, G. Pepy dévalorise, une nouvelle fois, l'engagement et le travail des cheminots en ne répondant pas à leurs légitimes revendications.
Pourtant, les moyens existent pour répondre aux revendications de la CGT et des cheminots avec :
> 314 Millions d'euros de dividendes versés à l'Etat sur 2 ans ;
> Les sommes engagées dans une politique de croissance externe (prise de participations, achat d'ITL, &) ;
> Le montant des 10 plus hautes rémunérations de l'entreprise qui atteint 2,8 Millions d'euros en 2008 &
Nous sommes donc bien face à de véritables choix politiques !
PROVOCATION !!!
SUR LES ENGAGEMENTS PRIS PAR LA DIRECTION LE 12 MARS 2008 CONCERNANT LA RECONDUCTION DES MESURES PRIME DE TRAVAIL ET PFA,
il aura fallu près de 2 heures de discussions et des insistances répétées de la CGT pour aboutir à :
> Une augmentation de la prime de travail de 5 euros au 1er juillet avec une gratification de rappel de 30 euros couvrant le début de l'année 2009 ;
> Une majoration de la PFA (50% de la valeur moyenne mensuelle théorique du montant du code prime 1), soit en moyenne +95 euros. Cette mesure permettra à près de 63 000 cheminots d'avoir un véritable 13e mois.
Pour la CGT, ces propositions qui étaient actées le 12 mars 2008 n'ont rien à voir avec la négociation salariale 2009 mais sont le fruit des mobilisations des cheminots lors de la réforme des retraites, réforme à laquelle la CGT reste opposée.
SUR L'AUGMENTATION GENERALE
La Direction a proposé à l'ouverture de la réunion une majoration de +0,2% au 1er décembre 2009. Si la Direction et une organisation syndicale se sont félicitées de la nouvelle proposition de +0,3% au 1er octobre (suite à 2 tours de table), force est de constater que nous sommes très loin des besoins et des attentes des cheminots.
La CGT condamne fermement cette parodie de négociation salariale.
MESURES DITES "BAS SALAIRES"
Au lieu de relever substantiellement la valeur du point (seule à même de pouvoir régler le problème des bas salaires), la Direction, afin que le salaire minimum ne repasse pas sous le SMIC, a décidé de positionner les cheminots de la PR3 sur la PR4 au 1er juillet. Résultat, les cheminots sans diplôme, avec CAP, BEP voire BAC auront le même salaire et celui-ci se situera à peine au dessus du SMIC (1euro brut de plus par jour !).
De plus, cette mesure concerne très peu d'agents (117 !!) et limite encore plus le déroulement de carrière des cheminots de la qualification A. La question des bas salaires n'est donc pas réglée et va se reposer très rapidement.
SUR LA MESURE DE GARANTIE INDIVIDUELLE DE POUVOIR D'ACHAT
La CGT déplore et condamne, une nouvelle fois, une proposition qui ne règle en rien l'insuffisance du pouvoir d'achat.
Cette mesure touche, là aussi, très peu d'agents et revient à ce que les cheminots financent leur pouvoir d'achat par leur déroulement de carrière.
D'ores et déjà, lUNSA s'est dite prête à signer l'accord salarial 2009 et la CFDT s'accorde un délai de réflexion.
A noter, que la Direction contrairement à son engagement, a annoncé qu'elle repoussait la négociation sur la grille salariale prévue cette année.
La CGT condamne le simulacre de négociation salariale orchestré par la Direction SNCF.
L'entreprise fait vraiment peu de cas des difficultés que vivent les cheminots, consécutives à l'explosion des prix sur les dépenses incompressibles (loyer, alimentation, eau, &) et à la faiblesse des augmentations de leurs salaires et pensions depuis plusieurs années.
Les quelques centimes octroyés aux cheminots sont à mille lieux des besoins et des attentes.
Dans le prolongement des actions qui se multiplient depuis le début de l'année, la CGT appelle les cheminots à amplifier la mobilisation pour imposer à la Direction et au gouvernement de réelles mesures permettant le maintien et l'amélioration du pouvoir d'achat des cheminots actifs et retraités.
LA DIRECTION NE REAGIT QU'AU RAPPORT DE FORCES,
ALORS, AMPLIFIONS LES LUTTES !
Montreuil le 25 juin 09 à 17h00 |
