FRET SNCF: LES FEDERATIONS DE CHEMINOTS DEMANDENT UN VERITABLE DIALOGUE SOCIAL !!!

Publié le par pas62

FEDERATIONS NATIONALES DES CHEMINOTS

CGT – CFDT – FO – CFTC – SUD Rail – UNSA – CFE.CGC – FGAAC

 
Paris, le 12 février 2008
Madame Anne Marie IDRAC
              Présidente de la SNCF
34 rue du Commandant Mouchotte 75699 PARIS cédex 14
Madame la Présidente,
 

Dans le cadre de la Demande de Concertation Immédiate déclenchée par les 8 fédérations syndicales de cheminots le 29 janvier dernier, l’exigence a été portée d’avoir une véritable discussion sur la stratégie industrielle sous-tendant l’évolution de Fret SNCF imposée de façon unilatérale par la direction de cette activité.

 

Cette demande a été faite à plusieurs reprises et sous des formes diverses par l’ensemble des fédérations depuis que le nouveau directeur général délégué Fret a lancé une énième réorganisation, après l’échec reconnu par tous, du plan « Véron ».

 

Nous l’avons déjà indiqué, les fédérations syndicales de cheminots ne peuvent pas être cantonnées dans un rôle d’accompagnement des conséquences sociales d’une réorganisation préfigurant une filialisation sur laquelle on refuse de les entendre.

 

En effet, les fédérations ont fait des propositions qui n’ont jamais été débattues et n’ont même pas trouvé réponse dans le cadre du « Livre Blanc » de Fret SNCF.

 

Au regard des résultats catastrophiques de la précédente réorganisation de Fret SNCF, les organisations syndicales des cheminots sont fondées et légitimes pour contester un certain nombre de choix stratégiques de l’actuelle politique industrielle du Fret impulsée par la direction de l’entreprise.

 

La proposition que vous faîtes dans le relevé de conclusions de la Démarche de Concertation Immédiate transmis le 11 février aux fédérations de n’organiser que début avril une nouvelle Table Ronde sur la politique industrielle du Fret est inacceptable.

 

Cela est même ressenti comme une provocation et un certain irrespect vis-à-vis des représentants des cheminots que nous sommes.

 

En effet, vous nous engagez dans un calendrier serré (15.02 – 28.03) de négociations sur les conséquences sociales, pour une grande part liées à une stratégie industrielle, dont vous nous proposez de discuter une fois le volet social bouclé !

 
Ce n’est pas sérieux !
 

Nous demandons que la direction se ressaisisse et rétablisse un processus de dialogue social de qualité plus rationnel et cohérent et plus en phase avec ce que devraient être les relations sociales dans une grande entreprise publique comme la SNCF.

 

Ainsi, nous vous demandons, Madame La Présidente, de décider la programmation de la Table Ronde sur la politique industrielle du Fret dans les dix prochains jours afin que nous puissions avoir le débat que nous souhaitons et obtenir un certain nombre de réponses à nos propositions.

 

Si l’entêtement devait l’emporter sur la raison et le bon sens, nous nous verrions contraint de boycotter les réunions des groupes de travail « sédentaires » et « roulants » des 15 et 18 février 2008.

 

D’autre part, nous vous informons que les fédérations syndicales des cheminots ont prévu de se retrouver de nouveau lundi 25 février 2008 afin de tirer les enseignements des réponses qui seront apportées d’ici là aux revendications et attentes des cheminots en matière de négociations « retraites », de pouvoir d’achat, de Fret…

 

Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de nos sentiments respectueux.

 
CGT : D. Le Reste
CFDT : D. Aubry
FO : E. Fallempin
CFTC : A. Pottier
SUD-Rail : A. Cambi
UNSA : JD Bigarne
CFE.CGC : G. Blanc
FGAAC : B. Duchemin
 

PS : copie pour information à : M. François Fillon, Premier Ministre ; M. Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat aux Transports.

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